Journaliste à Psychologies, Cécile Guéret est aussi gestalt-thérapeute. C’est avec joie qu’elle a accepté d’être Ambassadrice de lumière d’Uni(s)vers la Lumière dont elle partage les valeurs et l’esprit. 

 

Rapide auto-portrait de Cécile :

« Comment voyez-vous le monde ? Quelles sont vos bonheurs, vos déceptions, vos peurs, vos espoirs ? Toute petite, déjà, j’étais curieuse des « autres ». Qui sont « les autres », pourquoi font-ils ce qu’ils font ? Comment sont-ils ce qu’ils sont ? « Trop curieuse », sans doute. Tellement, que je suis devenue curieuse professionnelle. J’en ai même fait mes deux métiers !

Celui de journaliste, d’abord, qui m’a permis d’aller à la découverte d’univers si différents du mien, de rencontrer des gens que je n’aurais peut-être jamais croisés autrement. Reportages, interviews, témoignages… Et à chaque fois, je me trouvais émerveillée : quelle richesse, quel courage, quelle créativité, dans chacun de ces parcours de vie ! Derrière chaque histoire, je découvrais la  singularité de chacun. Sa force, sa douceur, sa vulnérabilité, sa persévérance, sa délicatesse. Depuis 2005, je suis journaliste en presse écrite et en radio. À Psychologies depuis 2010, journal que j’aime pour sa bienveillance et son ouverture à l’autre.

Mais je ne serai certainement pas la journaliste que je suis devenue si je n’avais rencontré la gestalt thérapie. En reportage, d’abord, puis comme patiente, et désormais, comme psychopraticienne.  J’y ai appris à écouter mieux, d’égale à égal ; à me rendre disponible à l’autre, sans jugement ; à accueillir avec tranquillité mes égratignures, mes fêlures, et celles des autres. Je reçois dans mon cabinet des humains passionnants, fragiles et résistants. Si beaux avec leurs failles et leurs doutes. Parfois de guingois, souvent cabossés, avec des béquilles ou des cicatrices, mais debouts. Ou faisant tout pour l’être. »

Un rapide (auto)portrait

Ce portrait a été réalisé avec l’aide précieuse de Valérie Péronnet, journaliste et auteur, entre autres, de deux magnifiques romans  : “Jeanne et Marguerite” (Calmann-Lévy, 2011) et “Un petit glaçon dans la tête” (Calmann-Lévy, 2015).

Son site : www.cecilegueret.com

 

  • Une phrase d’inspiration pour parler de la Lumière ?

 

Cette phrase attribuée à Michel Audiard : « Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière ». Elle parle bien de la beauté de nos failles. Comment elles constituent notre richesse, notre complexité, notre humanité. Et comment, quand nous laissons apparaître notre vulnérabilité, nous  nous offrons aussi d’être plus en lien avec nos semblables et de laisser circuler la lumière.

 

  • Au mois de mai prochain est organisée la première journée internationale de la Lumière, que pourrait représenter pour vous cet événement ?

 

Bien sûr le monde est dur, sombre, et, dans de nombreux endroits sur la planète, l’obscurité semble gagner la partie. Mais il existe aussi des foyers de lumière, d’entraide, d’espoir. Je crois que nous avons, individuellement et collectivement, le devoir de soutenir et protéger ces sources lumineuses, de les aider à prendre de l’ampleur et se propager. Sans cet engagement de tous et de chacun, j’ai bien peur que nous ne soyons tous que des chandelles dans un courant d’air.

 

 

  • Si vous étiez un moment de la journée, vous seriez…

 

Ce moment où l’on réalise qu’un rayon de soleil s’est invité sur notre peau, prenant le temps de nous réchauffer et de nous câliner discrètement.

 

 

  • Si vous étiez un animal, une plante ou un objet capable d’émettre de la Lumière ?

 

J’aimerais être une veilleuse, comme celle qui rassure les enfants (et les anciens enfants devenus grands) dans l’obscurité de leur chambre.

 

 

  • Si vous étiez un astre ?

 

Une petite étoile qui ne trouve du sens qu’avec ses semblables, dans une constellation.

 

  • Vos héros et/ou héroïnes illustres ?

 

Le Petit Prince, pour sa curiosité et la fraîcheur de son regard sur le monde et sur les autres. Pour sa capacité d’empathie, d’ouverture à l’autre et d’émerveillement. Et pour la simplicité avec laquelle il dénonce ce qu’il trouve absurde (le vaniteux, le businessman, l’allumeur de réverbères…). C’est la posture à laquelle j’aspire avec les personnes que j’accompagne en psychothérapie : la disponibilité, la suspension du jugement, l’accueil de l’autre dans sa différence et sa complexité, mais aussi l’attention portée à mes propres ressentis et émotions, comme un signe de ce qui se révèle dans l’entre deux de la rencontre.

Etienne Lantier, le héros de Germinal. Parce qu’il ne se résout pas à l’injustice, qu’il fait prendre conscience aux ouvriers que leur condition n’est pas une fatalité, déterminée par le sort ou leur position sociale. Il leur permet l’espoir. En tant que gestalt-thérapeute, cela me parle de notre responsabilité à subir (ou pas) notre histoire, à ne pas se laisser uniquement déterminer par notre passé et à choisir notre vie. C’est un chemin certes difficile, mais c’est, je crois, le chemin de la liberté.

 

  • Un tableau, une chanson, un livre ou un film lumineux à vos yeux ? Pouvez-vous nous éclairer sur votre choix ?

 

Une céramique recollée selon l’art japonais Kintsugi. Cette méthode consiste à faire apparaître les réparations avec de la poudre d’or. Ainsi, les failles sont bien visibles, les cassures magnifiées. Non seulement l’objet cassé n’est pas jeté, mais son histoire tumultueuse est ainsi célébrée, sublimée.

 

  • Votre dernier éclair de génie ?

 

La décision familiale de changer de cadre de vie pour nous rapprocher de la nature et nous offrir plus de lumière.

 

 

  • Votre dernier éclat de rire ?

 

Avec ma fille, attaquée par le « monstre des chatouilles »

 

 

  • Votre rêve de Lumière ?

 

Aider mes patients à s’approprier ces magnifiques phrases de Marianne Williamson : « C’est notre lumière et non ténèbres qui nous effraie le plus. Nous nous demandons: “Qui suis-je pour être brillant, magnifique, talentueux et fabuleux? En fait, qui es-tu pour ne pas l’être ? (…) Nous sommes tous nés pour briller, comme des enfants le font. (…) Alors que nous laissons notre propre lumière briller, inconsciemment nous donnons aux autres la permission d’en faire de même. »

 

 

  • Quelle est votre part d’ombre ?

 

Une intolérance certaine au « chacun pour soi » et à ceux qui l’encouragent.

 

 

  • Une expression, citation, métaphore, œuvre… parlant de l’ombre ou de votre rapport à l’ombre ?

 

« Le Cri » du peintre norvégien Edvard Munch qui illustre ces terribles moments ou plus rien ni personne n’existe, si ce n’est le gouffre de l’angoisse existentielle.

 

 

  • Quel geste physique ou symbolique pourriez-vous faire pour passer de l’ombre à la Lumière ?

 

Lever le visage vers le ciel

 

  • Avez-vous un projet personnel ou professionnel qu’il vous tient à cœur de mettre dans la Lumière ?

 

J’anime une page « blog », un peu sur mon site (cecilegueret.com), beaucoup  sur facebook (« La psy buissonnière »). C’est un espace d’échanges qui me tient à cœur, un endroit pour s’étonner, se questionner, partager et cheminer, ensemble, sur les petits et les grands chemins de la psy et du développement personnel. J’y propose une sélection de découvertes (infos, événements, articles, sons, vidéos…) et j’aime y lire les témoignages, contradictions, éclairages des internautes. C’est un lieu de douceur et de partages qui m’enrichit énormément.

 

 

  • En tant qu’Ambassadeur de Lumière, que pourrait signifier pour vous : « Uni(s)vers la lumière» ?

 

L’idée que c’est ensemble, solidaire et concernés par le sort de nos semblables, que nous pouvons cheminer vers plus de lumière.

 

 

  • « Photographie », en Grec,  signifie « écrire avec la Lumière »…

… laissez-vous inspirer !

 

Que vous inspire cette photographie de Basile Minatchy, titrée « Le monde à l’envers, de l’ombre à la lumière » ? Laissez parler votre imaginaire ou votre poésie…

Elle me donne un peu le vertige, me fait perdre mes repères. Et me fait réaliser que, quand je suis perdue, j’ai besoin de l’autre pour trouver du sens, la perspective, pour retrouver l’équilibre et remettre les choses à l’endroit.