Au cours de cet article, nous allons aborder les problèmes particuliers que nous rencontrons au travail et dans notre vie privée ainsi que le manque de confiance en soi qui peut en découler. Pourquoi est-il si compliqué  aujourd’hui de se sentir en confiance ? Parce que depuis des millénaires, si vous êtes une femme, ce sont les hommes qui sont mis en avant. La femme a appris à se mettre « au service », à « s’effacer » ; et quand on lui demande de s’affirmer, souvent elle rapidement considérée comme « trop dure ». Difficile de savoir comment réagir pour ne pas « être trop gentille ».

Presque toutes les femmes manquent de confiance en elle. Lorsque je demande aux femmes qui viennent me voir ce qui les amène, huit sur dix me répondent « je n’ai pas assez confiance en moi. ». Mon travail consiste alors à les aider à identifier les moments précis dans lesquelles elles manquent d’assurance pour pouvoir ensuite modifier leurs croyances et leurs comportements.

Et pour les hommes? Le probleme vient de la pression que fait peser sur eux l’idee de performance imposée par la société.

Pour retrouver confiance en soi, le premier pas est de discerner les situations concrètes où vous manquez de confiance et celles où, au contraire, vous en avez. Comment faire ?

 

Mesurez votre indice de confiance !

 

Cet exercice aide à repérer ces situations. Parce que la confiance en soit n’est pas un sentiment manichéen, il comporte toutes sortes d’ajustements et de nuances.

Donc :

  • Faites la liste des situations détaillées et précisément décrites où vous ne vous sentez pas en confiance. Et donnez une note de zéro (confiance nulle) à 10 (confiance totale) pour chacune de ces situations.

Par exemple :

  • Quand je dois me rendre à une soirée et qu’il y a des gens que je ne connais pas, je n’ose pas m’exprimer, j’ai peur de passer pour une idiote => Note : 2/10
  • Au travail, j’appréhende toujours les entretiens avec mon patron, je pense qu’il va juger ce que j’ai mal fait, or il y a beaucoup de choses où je ne suis pas compétente => Note : 4/10
  • Avec ma fille de trois ans, je me sens souvent dépassée le matin quand elle refuse de s’habiller pour aller à l’école et que le temps presse. Je me sens nulle => Note : 2/ 10
  • Faîtes la liste des situations où vous vous sentez plutôt en confiance. Et donnez une note de zéro (confiance nulle) à 10 (confiance totale) pour chacune de ces situations.

Par exemple :

  • Quand j’invite des amis à diner, j’aime préparer un bon repas. Je prends du plaisir et je suis fière de présenter ce que j’ai moi-même réalisé. Les compliments sur ma cuisine me font du bien. => Note : 8/10
  • Quand j’ai des retours positifs de mon supérieur hiérarchique au travail et que je fais de plus appel à ma créativité, je gagne en confiance => Note : 9/10
  • Quand je fais du sport plusieurs fois par semaine et que je m’astreins à cette contrainte, je me sens plus forte => Note 8/10
  • J’ai réussi à dire non à un déjeuner de famille, ce qui me turlupinait depuis longtemps. => Note : 7/10

 

En arrivant à détecter comment votre confiance en vous s’articule, vous parvenez à  distinguer les moments où tout roule et ceux que vous avez du mal à gérer. De cette manière, vous pourrez peu à peu améliorer vos points faibles et vous appuyez davantage sur vos atouts, en comprenant ce qui fonctionne chez vous (la pression, la confiance des autres, l’urgence, le came…) ; et surtout vous prendrez peu à peu également la mesure de tout ce que vous arrivez à faire !!!

 

Souvent le manque de confiance trouve son origine dans une situation mal vécue. Quand je travail avec des personnes qui ont ce type de difficultés, je leur demande de retrouver le moment précis où leurs difficultés ont commencé : une dispute avec un(e) ami(e), une incompréhension avec un client, un reproche ou une remarque blessante de leur patron, un deuil affectif (ou réel)… A partir de là, nous pouvons travailler sur cet événement douloureux, si ce n’est pour résoudre les conflits intérieurs générés, du moins pour les accueillir véritablement, en toute conscience, et les apaiser.

 

Sans compter que parfois, le manque de confiance peut être positif : en tant qu’indice, il exprime parfois la nécessité d’apporter certains changements à sa vie, à son travail. Sortir de son confort (ou de son illusion de confort). Acquérir des compétences qu’on n’a pas (encore !)? Se faire aider ? Dialoguer avec son entourage et mieux communiquer ? etc.

 

Toutes ces prises de conscience permettent de mettre à jour la différence qui existe entre confiance, estime et affirmation de soi.

  • L’estime de soi concerne ce qui tient du regard fondamental que nous portons sur nous-mêmes et vient en général de notre histoire : est-ce que nos parents nous estimaient ? Si nous n’avons pas été véritablement prises en compte et que nous avons été dénigrées enfant, par nos parents, nos enseignants… nous avons peut-être gardé enfouies des blessures. Certains pensent que l’amour peut guérir le manque d’estime de soi. Je dirai : l’Amour et la psychothérapie ! Je prêche pour ma paroisse… Certes. Mais l’Amour de l’autre ne peut pas tout, il aide merveilleusement quand on accepte l’idée que l’autre nous aime soit possible !
  • La confiance en soi est liée aux compétences que je maîtrise dans certaines situations. La confiance s’acquiert avec la pratique et l’entraînement. On peut développer sa confiance en lisant des livres de développement personnel, en faisant des exercices, en échangeant avec les autres…
  • L’affirmation de soi est la capacité à exprimer ses besoins personnels de façon claire et authentique tout en respectant les besoins des autres. Il s’agit d’être capable de se dire, tout en étant capable d’écouter et d’entendre ce que l’autre a à nous dire. Il s’agit là avant tout de communication bienveillante (que l’on peut acquérir grâce au coaching, au management…).

 

Je vous propose maintenant pour clarifier votre situation de faire l’exercice suivant. Ce bilan vous permettra de repérer vos conditions de réussite et d’évaluer ce que vous avez appris de vos expériences passées.

Comme c’est un exercice qui nécessite du temps, je vous conseille de prendre le temps (et surtout de ne pas être pressée dans votre démarche) : accordez-vous quelques jours pour pouvoir le faire à fond !

 

Bilan de vos expériences passées

 

  • Les faits

Pour chaque période de votre vie, identifiez quels événements, activités, relations, réussites, obstacles, ont été les plus importants au niveau personnel, affectif, familial, professionnel (ou scolaire) ?

  • Vos ressentis : que pensez-vous de ces situations ?

Que pensez-vous aujourd’hui de ces événetemnts ?

Qu’est-ce qui vous a le plus intéressée ?

En quoi cela a été difficile ?

Qu’avez-vous appris et compris ?

Par exemple :

  • A l’âge de 6 ans, j’ai commencé le violon. Je jouais tous les jours 1h. A 10 ans, la direction du conservatoire a changé, et on m’a dit que j’étais nulle. J’ai tout recommencé à zéro, mais je n’ai pas voulu arrêter. A 12 ans, je suis entrée dans l’orchestre du conservatoire. A 14 ans, j’étais 1er

Aujourd’hui, je suis fère de cette expérience qui m’appris à ne pas me décourager et ce même si je ne fais plus de violon. Je devrais peut-être m’y remettre ? En toute détente ?

  • Après mon bac, je me suis inscrite en langues appliquées. Je n’ai pas aimé et j’ai abandonné au bout de six mois. J’ai passé les mois suivants sans savoir quoi faire, j’étais très anxieuse quant à mon avenir. J’ai finalement décidé de m’inscrire en école d’architecture. Les années d’études ont été assez difficiles avec mes professeurs notamment et la pression de réussite de mon père, également architecte. Je suis entrée dans une grosse agence à la fin de mes études. Je n’ai pas aimé. Puis j’ai fait le choix de me mettre à mon compte. La première année a été difficile. Je suis alors formée en décoration d’intérieure. J’ai réussi à décrocher un premier contrat en décoration avec une autre architecte pour un hôtel. Aujourd’hui, mon chiffre d’affaires est élevé, je ne fais pas de gros chantiers, et ne travaille que par bouche à oreille…

Les années d’études et en agence ont été difficiles car je voulais que les autres soient fiers de moi (surtout mon père), aujourd’hui, je maîtrise mon emploi du temps, ai le temps de m’occuper de mon fils ; j’aimerais néanmoins mieux me faire connaître (comment procéder ? )…

  • Conclusions

Que retirez-vous de chacune de ces expériences ? Capacités ? Valeurs ? Aspirations ? Conditions de réussite ?

Par exemple : pour que je parvienne à me fixer un but, il faut que j’identifie en quoi celui-ci aura un impact concert sur ma vie. En revanche, j’ai appris que lorsque j’étais vraiment motivée, j’ai la ressource pour atteindre les objectifs que je me fixe.

Vos expériences (quelles qu’elles soient) constituent un trésor et des ressources inépuisables dans lesquelles puiser : elles constituent le mailles de la toison de votre vie actuel mais également de tous vos potentiels  afin de réaliser votre projet d’aujourd’hui.

 

Pour aller plus loin :

 

 

●     « Ateliers mieux-être et rebondir » animés par Emma Scali (coach et psychopraticienne certifiée) et Corinne Melot (sophrologue) – Mars 2017
Efficacité professionnelle et développement personnel : 3 séances de 3h les mercredis 15, 22 et 29 mars 2017. Tarif : 450€. Prise en charge possible par les organismes de formation. Renseignements :
emmascali@gmail.com ou sophrologue@corinnemelot.com

 

●     A VOIR :

–       ” Will Hunting “de Gus Van Sant

Le pitch : « Will Hunting est un authentique génie mais également un rebelle aux élans imprévisibles. Il est né dans le quartier populaire de South Boston et a arrêté très tôt ses études, refusant le brillant avenir que pouvait lui procurer son intelligence. Il vit désormais entouré d’une bande de copains et passe son temps dans les bars a chercher la bagarre et à commettre quelques petits délits qui risquent bien de l’envoyer en prison. C’est alors que ses dons prodigieux en mathématiques attirent l’attention du professeur Lambeau, du Massachusetts Institute of Technology… » 

Extrait d’un dialogue du film : « “Tu crois que je sais quelque chose des difficultés que tu as rencontrées dans la vie, de ce que tu ressens, de ce que tu es, sous prétexte que j’ai lu Oliver Twist ? Est-ce que ça suffit à te résumer ? Personnellement, j’en ai vraiment rien à foutre de tout ça, parce que je vais te dire, je n’ai rien à apprendre de toi que je n’apprendrai pas dans n’importe quel bouquin. À moins que tu veuilles me parler de toi. De qui tu es. Là ça m’intéresse. Là je suis à toi. Mais c’est pas ce que tu veux faire, hein vieux ? Tu as trop peur de ce que tu pourrais dire. La balle est dans ton camp.”

A voir parce que  ce film prouve que la compétence et la confiance en soi sont les bases de la réussite.